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Les bottes suédoises - Henning MANKELL

Publié le par Véronique B.

Fredrik Welin, médecin à la retraite, vit reclus sur son île de la Baltique. Une nuit, une lumière aveuglante le tire du sommeil. Au matin, la maison héritée de ses grands-parents n’est plus qu’une ruine fumante.

Réfugié dans la vieille caravane de son jardin, il s’interroge : à soixante-dix ans, seul, dépossédé de tout, a-t-il encore une raison de vivre ?

Mais c’est compter sans les révélations de sa fille Louise et, surtout, l’apparition d’une femme, Lisa Modin, journaliste de la presse locale.

Tandis que l’hiver prend possession de l’archipel, tout va basculer de façon insensible jusqu’à l’inimaginable dénouement.

Après l’immense succès des Chaussures italiennes, auquel il fait suite, Les Bottes suédoises brosse le portrait en clair-obscur d’un homme tenaillé par le doute, le regret, la peur face à l’ombre grandissante de la mort ? mais aussi la soif d’amour et le désir ? d’un être amené par les circonstances à revisiter son destin et à reprendre goût à la vie.

Tel est l’ultime roman de Henning Mankell : une œuvre d’une sobriété élégiaque et poignante, traversée et portée par la beauté crépusculaire des paysages.

L'avis des Incorrigibles

Note sur 5 : * * * * *

Fedrik Welin se réveille en sursaut un beau matin. Il est entouré de flammes. Sa maison brûle, il n’en restera rien.

Il a 70 ans, il ne lui reste plus que des cendres, la boucle d’une de ses bottes, et la caravane de sa fille. Il va vivre là en attendant de reconstruire sa maison.

Fedrick Welin se pose beaucoup de questions. Comment tout recommencer quand on a 70 ans ? Cela en vaut-il la peine ?

Il rencontrera, à l’occasion de la destruction de sa maison, une journaliste. Arrivera-t-il à la séduire ? Elle bien plus jeune que lui, mais il se dit que s’il ne tente pas sa chance, là maintenant, il n’en n’aura pas d’autre.

Il prévient sa fille du drame qui est arrivé. Elle débarque sur l’île parce qu’elle s’inquiète pour lui. Leurs relations ne seront pas des plus simples. Sa fille repartit à Paris, il devra s’y rendre, car elle s’est mise dans un drôle de pétrin et elle aura besoin de lui pour la sortir de cette ornière. Petit à petit, ils vont arriver à se parler.

Je pense qu’à l’écriture de ce roman, Henning MANKELL sent qu’il ne lui reste plus beaucoup de temps à vivre. Il se livre à ses lecteurs. Il les prend à témoin.

Maintenant, j’avoue que j’ai eu bien du mal à faire part de mon ressenti. Je l’ai lu il y a déjà plusieurs jours.  J’ai le même sentiment que Nadouch, sur Babelio : « Indéniablement, des longueurs nuisent à l'ensemble. En fait, on ne peut s'empêcher de penser sans cesse au précédent, vrai phénomène à sa sortie, et cet opus souffre de la comparaison….

…Elle m'a rappelé l'immense plaisir que j'avais pris à la lecture des Chaussures italiennes, et je suis triste d'avoir perdu et cette magie et monsieur Mankell... »

Parfaitement d’accord avec elle.

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