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Pereira PRETEND - Pierre-Henry GOMONT

Publié le

Après de Nuits de Saturne, Pierre-Henry Gomont nous emmène dans le Portugal

de Salazar. Lisbonne, Portugal, en pleine dictature salazariste, fin juillet 1938. Dans une ville enveloppée d'un "suaire de chaleur", un journaliste vieillissant, le doutor Pereira, veuf, obèse, cardiaque et tourmenté, rédige chaque jour depuis plus de trente ans la page culturelle du quotidien très conservateur, le Lisboa. Dans cette vie endormie, déboule un certain Francesco Monteiro Rossi… et, de façon tout à fait inattendue, Periera l'engage. Mais le jeune pigiste, au lieu d'écrire les sages nécrologies que Pereira lui a commandées, lui remet des éloges aussi sulfureux qu'impubliables de Lorca et autres Maïakovski, ennemis avérés du régime fasciste. Et là encore, au lieu de congédier ce dangereux collaborateur, le doutor Pereira le garde, se prend peu à peu d'amitié pour lui, puis pour sa mystérieuse et belle compagne, qui se révèle être une fervente combattante révolutionnaire, au service des républicains espagnols. Devenue une oeuvre emblématique de la résistance au totalitarisme et à la censure, Pereira prétend raconte la prise de conscience d'un homme confronté à la dictature. Ou quand un homme décide de se battre la plume au poing !

L'avis des Incorrigibles

Véro B

Note sur 5 : * * * * *

Nous sommes au Portugal sous le régime de Salazar. Le doutor Pereira, veuf, obèse,  est journaliste au Lisboa, journal catholique. Il s’occupe de la page culturelle.

 

Il vit seul, parle à son épouse défunte, n’a que peu d’amis, personne sur qui il puisse compter. il est bien conscient de ce qui se passe autour de lui, mais il n’intervient simplement pas, bien qu’il soit tourmenté. Il se réfugie dans la traduction de Balzac, qu’il publie semaine après semaine.

 

Il va être intrigué par un article paru dans un journal concurrent. Il souhaite engager le jeune homme qui l’a écrit, pour la rédaction de chroniques nécrologiques. Et c’est là que sa vie va basculer.

 

C’est la prise de conscience, d’un homme que la dictature répugne.

C’est la prise de conscience, d’un homme qui va s’investir.

C’est la prise de conscience, d’un homme qui fait l’effort de sortir de sa réserve et de son train-train habituel.

C’est la plume de cet homme qui l’aidera à dénoncer l’innommable.

 

C’est ce que Pierre-Henry GOMONT nous fait découvrir à travers cette BD tiré du roman d’Antonio TABUCCHI, que je n’ai pas lu. Je ne peux donc dire s’il est fidèle au roman. J’ai aimé les dessins de cette BD, les décors, les ciels, et également les visages très expressifs.

 

Une très belle BD et qui mérite amplement les prix qu’elle a reçu en 2016 et 2017.

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