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L’ombre de nos nuits – Gaëlle JOSSE

Publié le par Véronique B.

De passage dans une ville sans nom, une femme, dont nous ne connaîtrons pas l'identité, entre au musée.
Au cours d'une déambulation distraite, elle est saisie par le Saint Sébastien soigné par Irène, de Georges de la Tour. Devant l'attitude d'Irène, tout en tendresse et en compassion, la femme va revivre les errements d'une

histoire d'amour passée.
En parallèle, nous suivons Georges de la Tour à Paris, pendant la création du Saint Sébastien, alors qu'il a pour projet de présenter le tableau au roi de France.
Deux voix se font écho, celle du peintre et celle de Laurent, son apprenti, chargé de copier le tableau.
Au fil des deux histoires qui se chevauchent, avec la toile pour fil conducteur, les deux époques s'entre- lacent, se complètent, jusqu'à donner chair au récit.

L'avis des Incorrigibles

Note sur 5 : * * * * *

Nous sommes à Lunéville, en Lorraine, en 1639. Georges de la Tour confie ses pensées au lecteur, sur le prochain tableau qu’il veut peindre : « Saint-Sébastien soigné par Irène ».

Ensuite, le jeune apprenti, Etienne, que Georges de la Tour a recueilli, vient lui aussi nous dépeindre la vie qu’il mène au sein de la famille Georges de la Tour.

Et pour finir, nous nous retrouvons à Rouen, en 2014.  Une femme, dont nous ne connaîtrons pas le nom puisqu’elle est la narratrice, alors qu’elle attend un train, se rend au Musée des Beaux- Arts et se perd dans le tableau de Georges de la Tour.

Les trois témoignages vont se croiser.

Le tableau va faire remonter des souvenirs douloureux à la jeune femme. Elle va s’abîmer dans le tableau et bien des émotions vont ressurgir.

Dans le même temps, on va accompagner Georges de la Tour et les membres de la famille, au moment de la création de ce tableau qui ne peut laisser quiconque indifférent. Les tourments qui étreignent Georges de la Tour lorsqu’il peint, les sentiments de Claude, la fille de la famille et du fils qui sait qu’il n’est pas à la hauteur de son père et qui d’ailleurs jalouse Etienne.

Un petit écrin de bonheur, de mélancolie, de nostalgie. Une écriture sublime comme je les aime.

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